Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses, ou comment j’ai cru devenir libraire, Leslie Plée
Victoire ! Revoici internet dans ma vie ! Bon, rectification : en fait je vais à la bibliothèque de ma nouvelle ville, ce n’est pas ma connexion qui est déjà rétablie (faut pas rêver…), mais c’est déjà ça ! Excusez donc ma peu de présence sur vos blogs ces temps-ci… Mais d’ici 10 jours normalement, ma connexion sera rétablie (ça, c’est ce qu’on m’annonce chez SFR… Verdict dans 10 jours !)
Rappelez-vous, à l’occasion du Swap « En avant l’été » organisé par ma copine Héloïze, j’avais eu le plaisir de recevoir de sa part cette petite BD que je voulais lire depuis quelques temps. Merci Héloïze pour ce cadeau qui a fait mouche : j’ai tout simplement adoré cette lecture !
Leslie Plée relate et illustre dans Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses, son expérience de « libraire » dans une grande surface de produits culturels (Cultura pour les curieux). Elle aborde avec humour les dessous de ces enseignes où le livre est un produit de consommation comme un autre et où le poste de libraire s’apparente plutôt à celui d’un gestionnaire de stocks.
Des requêtes farfelues des clients à l’étiquetage de chacun des produits des rayons en passant par des consignes strictes (ne jamais s’asseoir), on découvre au fil des pages ce qu’on soupçonne quand on voit des têtes de gondoles ultra commerciales à Cultura ou chez Virgin.
Ici, pas de place pour les nouveaux auteurs ou les petites maisons d’éditions : il faut vendre au client ce qu’il est venu chercher et ce qu’il connaît. Donc du lourd au niveau des chiffres de ventes, de préférence des romans faciles qui sont adaptés au cinéma, et surtout aucun auteur obscur que personne ne connaît….
Le mot d’ordre : vendre. La logique : ne pas surprendre le client mais le rassurer, le biberonner aux romans les plus médiatisés pour que, pris d’une overdose visuelle, il craque et succombe en acquérant un exemplaire grand format à 20 euros qu’il aura vu partout… Quand le matraquage visuel devient synonyme de qualité.
J’ai ri à chaque page avec cette BD. C’est consternant, horrifiant parfois, mais ça a le mérite d’être réaliste. De désillusions en frustrations, Leslie Plée partage avec son lecteur ce qui a dû être une expérience vraiment peu gratifiante dans son parcours professionnel. Un grand merci Héloïze pour cet excellent moment de lecture que je recommande à tous ! (je l’ai tellement aimé que je l’ai déjà offert à une personne de mon entourage qui a failli travailler au rayon livres d’un Leclerc…)
Ravie de te revoir. J’espère que ta connexion sera bientôt rétablie. Il faut vraiment que je me l’achète ce livre. Tu me donnes encore plus envie!
Contente que cela t’ait plu !! On se voit la semaine prochaine? Bon courage pour le déballage de cartons… Bisous
Oh, que tu me tentes !!!
Voilà une BD qui risque de me plaire …pour des raisons familiales : ma mère est libraire.
Elle tient une petite libraire de quartier en région parisienne, et résiste tant bien que mal aux Virgin et Fnac des centres commerciaux …mais comme elle le dit si bien : « nous ne faisons pas le même métier »
Quand le livre se vend comme de la lessive ça donne ça !!! Une BD qui fait rire en faisant une belle critique des grandes surfaces culturelles.
@MyaRosa : Merci ! Effectivement, achète-le vite : il n’est pas très cher et vraiment drôle !
@Héloïse : Bien sûr !!
@L’Ogresse : Oups ! Désolée…
@Mademoiselle S :Et ta mère a bien raison : ce n’est absolument pas le même métier. Je n’en doutais pas, mais cette petite BD a su apporter des éclairages encore plus flagrants sur cette industrie du livre…
@Isa : Entièrement d’accord avec toi !
JE l’ai lue il y a quelques semaines… faudrait que je publie mon billet, d’aileurs. Je suis quand même un peu moins enthousiaste que toi mais bon, disons que les différences culturelles y ont peut-être été pour quelque chose.
C’est sûr…
Je suis un peu resté sur ma faim concernant cette lecture: j’aurais souhaité un peu plus de réflexion sur le rapport au livre (l’auteure ne semble pas passionnée par la lecture), et l’ensemble est un peu répétitif. C’est sympa, mais un peu fait à la va-vite, à l’image du dessin, un peu simpliste. Mais il y a quand même quelques bons passages.
Je te comprends… Dans mon souvenir, j’avais passé un très bon moment, mais peut-être qu’avec le recul j’aurais moins ce sentiment.