Trajets et itinéraires de l’oubli, Serge Brussolo
Je viens de terminer Trajets et itinéraires de l’oubli de Serge Brussolo (que je connaissais pour avoir écrit la saga Peggy Sue et les fantômes en jeunesse), paru aux Editions Denoël en 1981, et dans la collection Folio 2 euros.
Dans ce court roman, Georges relate sa souffrance. La souffrance d’avoir perdue celle qu’il aimait dans un musée aux dimensions infernales. Embauchée pour en faire l’inventaire, Elsy a disparu mystérieusement dans son antre il y a plusieurs mois de cela.
Rituellement, tel un automate, Georges se rend dans ce lieu gigantesque plusieurs nuits par semaine, repoussant chaque fois les limites, allant chaque fois un peu plus loin, au risque de se perdre, au risque de s’y perdre, au risque aussi d’y laisser la raison.
Pourquoi Elsy a-t-elle tout quitté ? Pourquoi s’est-elle enfoncée dans ce musée étrange, dont elle connaissait le danger ?
En moins de 120 pages, Serge Brussolo nous entraîne dans une intrigue fascinante.
Son musée, non sans rappeler La bibliothèque de Babel de Borgès, est un lieu fascinant, aux dimensions hors normes. Dans ce microcosme, reflet de l’univers, le visiteur trouve de quoi se sustenter, se laver, mais aussi dormir, afin que sa visite se déroule sans encombre. Il possède également une sorte de radar, capable de le ramener à l’entrée de l’édifice, le protégeant ainsi de toute désorientation.
Le musée apparaît à la fois comme un lieu de perdition, de mort si on s’égare, mais peut aussi être considéré comme la métaphore de l’utérus maternel, dans lequel le personnage pénètre pour revenir aux origines.
La narration à la troisième personne alterne le point de vue de Georges et celui d’Elsy, permettant au lecteur de se repérer dans les méandres brumeux de cette intrigue.
Un bon roman, qui frôle le fantastique avec ce musée surdimensionné et permet d’aborder une réflexion sur l’art intéressante, non loin de rappeler celle d’Eric Emmanuel-Schmidt dans Lorsque j’étais une œuvre d’art.
« Un tombeau dont la salle des trésors aurait été protégée par tout un dédale de couloirs destinés à égarer les pillards, par un de ces enchevêtrements de mort comme en recèle le ventre des pyramides ? » p.116
Et hop ! Un titre de plus pour mon Challenge 2 euros initié par Cynthia !!
[Clin d oeil]tentant… et pour seulement 2€… je pense que je vais faire une petite entorse à mon budget…
[Salut]bonne journée
je n’ai encore rien lu de lui alors pour 2 euros pourquoi pas!
Je ne peux que vous le conseiller : 2 euros et 120 pages, l’offre est vraiment alléchante !! Bonne journée à vous deux !
Une histoire apparemment bien intriguante Billet repris dans le récap’
SYMPA L’IDÉE DE CYNTHIA !
Mais dans mon patelin, pas de livres, même à 2 €. Et si je dois les commander, je vais payer plus de frais de port que de frais de bouquins ! Je vais quand même approfondir la question.
Alors… à ta question piège (je n’ai pas répondu sur mon blog pour laisser le mystère…)
– les musiciens que j’ai entendus jouer.
– les violons que j’ai entendu jouer.
Me trompe-je ?[Clin d oeil]
Bye ![flash]
Merci Cynthia !!
Ma pauvre Tinusia c’est bien dommage, car cette collection regorge de petits bijoux de romans et de nouvelles… Elle m’a même réconciliée avec ce genre littéraire que je n’affectionne pourtant pas particulièrement…
Et bravo pour la question piège !!! Tu n’es pas tombée dedans, félicitation !!![Bravo][Bravo][Bravo]
Bizzz et à bientôt !
J’aime beaucoup Brussolo, notamment pour ses polars et thrillers (La main froide, Le chateau des poisons…), mais je ne connaissais même pas de nom ce texte. Je le note, donc.
Contente de te l’avoir fait découvrir Nicolas ! J’espère que ça te plaira !
Quoi? Un Brussolo que je ne connaissais pas! Et à deux euros en plus? Olalala comment résister!
De Brussolo j’ai déjà lu Les Enfants du crépuscule et Les Emmurés, très sympas tous les deux.
Il faut dire merci à Cynthia et son fameux challenge qui nous font découvrir des petites merveilles dans cette collection…[Bravo][Bravo]