C’est le métier qui rentre, Sylvie Testud
C’est le métier qui rentre est le cinquième roman de la comédienne, réalisatrice et écrivaine française Sylvie Testud paru en 2014 chez Fayard et dont une adaptation cinéma est en cours de réalisation sous la direction de Diane Kurys.
Sybille est comédienne. Mais Sybille écrit, aussi, et a décidé de se lancer dans la réalisation de son premier long-métrage. Mais elle est loin de se douter que son chemin sera parsemé d’embûches. Quand les producteurs décident de réécrire le scénario, que les comédiennes imposent leurs lois et que les financiers se dédouanent du projet, ce dernier tourne à la catastrophe.
Entre Sylvie Testud et moi, c’est une grande histoire d’amour (unilatérale, s’entend). J’ai toujours apprécié son jeu de comédienne et me suis délectée de ses précédents romans, bourrés d’un humour corrosif des plus acides. Donc quand je suis tombée par hasard sur son dernier roman sorti en poche, je n’ai pas hésité une seconde. Mais – et vous me voyez venir – la rencontre n’a pas eu lieu. Mais absolument pas. Pas une seconde. Rien. Le trou noir. Le néant. Et j’ai besoin de revenir dessus.
Comme dans ses précédents romans, Sylvie Testud met en scène Sybille, double romanesque dont elle se détache et qui lui ressemble pourtant singulièrement. Mais elle l’annonce en prélude : « Ce livre est une oeuvre de fiction. Toute ressemblance avec des faits réels ne peut être que le fruit du hasard. » Brouillage des frontières, entre fiction et autobiographie, Sylvie Testud s’est faite maître en la matière et jusque là j’avais adoré ce flou narratif et m’étais glissée avec grand plaisir au côté de Sylvie/Sybille.
Mais dans ce nouveau roman, point d’humour corrosif ni de réflexion sur le monde du cinéma. Une intrigue des plus prévisibles – Sybille réussira-t-elle à faire son film malgré les embûches qu’elle rencontre ? – très plate, et au rythme lent. Le personnage de Sybille n’est pas drôle, n’attire pas la sympathie et reste loin, très loin du lecteur. Comme s’il la regardait à travers une vitre se dépêtrer de ses ennuis si éloignés de son quotidien. Pour la première fois, Sylvie Testud n’offre pas à son lecteur la possibilité de s’immerger dans le monde du cinéma à ses côtés, lui en dévoilant les arcanes et les ficelles, comme dans ses précédents romans. Elle met davantage en scène son personnage que le lecteur doit regarder évoluer au fil des pages, sans sentir une quelconque connivence avec Sybille/Sylvie.
Quant au style, Sylvie Testud n’a pas su glisser de poésie entre ses pages, comme elle en a l’habitude, ni faire naître un comique dont elle possède pourtant la finesse littéraire. J’ai eu l’impression de lire le texte d’une inconnue, bien loin de celle qui a écrit le mémorable Il n’y a pas beaucoup d’étoiles ce soir.
J’ai lu ce roman d’une traite, sans rire ni vraiment en comprendre la visée. Déçue, c’est certain. Curieuse en revanche de découvrir son adaptation cinéma. La rencontre n’a pas eu lieu, mais ce n’est pas pour autant que je vais bouder Sylvie Testud à l’avenir.
Je vais donc l’éviter, pour le moment.
Oui, je te conseille nettement les précédents romans de cette auteure.
J’ai déniché un de ses bouquins en occasion aujourd’hui (enfin hier samedi), du coup je verrai bien quand je le lirai si j’accroche avec l’auteure ou pas…
Ah oui, je serais curieuse de savoir si tu accroches. Pour ma part, c’est la première fois que je n’accroche pas…
Je vais donc l’éviter, pour le moment.
Oui, je te conseille nettement les précédents romans de cette auteure.
J’ai déniché un de ses bouquins en occasion aujourd’hui (enfin hier samedi), du coup je verrai bien quand je le lirai si j’accroche avec l’auteure ou pas…
Ah oui, je serais curieuse de savoir si tu accroches. Pour ma part, c’est la première fois que je n’accroche pas…