La prophétie de Glendower T.1, Maggie Stiefvater
La Prophétie de Glendower est le premier tome d’une quadrilogie imaginée par la romancière et illustratrice américaine Maggie Stiefvater, paru en 2013 chez Blackmoon.
Blue, seize ans, vit entourée de mediums. Toutes les femmes de sa famille possèdent un don pour l’art divinatoire. Toutes sauf Blue, qui exacerbe par sa présence le don des autres, sans n’en posséder aucun elle-même. Depuis qu’elle est petite, toutes ces voyantes se sont accordées sur un point : si Blue embrasse l’amour de sa vie, il mourra. Cette prophétie bien ancrée en elle, Blue renonce donc à tomber amoureuse. Jusqu’au jour où elle rencontre un groupe de garçons d’une prestigieuse école. Quatre garçons mus par le même objectif : trouver la dépouille du prince gallois Glendower. A la tête de ce groupe, Gansey, dont Blue a vu apparaître le fantôme lors d’une cérémonie la veille de la Saint-Marc. La jeune fille est troublée car un esprit se manifeste dans deux situations précises : soit il est l’amour de sa vie, soit elle est la cause de sa mort. Horrifiée par cette signification, Blue se greffe à la quête des garçons pour découvrir les lignes de ley et le tombeau de Glendower et éviter que la prédiction ne se réalise.
Si vous me connaissez un tant soit peu, vous savez que ce livre n’avait aucune chance de croiser ma route. Et quand je dis aucune, je pèse mes mots. Je lis peu de young adult (je le fais essentiellement pour mon travail), la première de couverture laisse entendre une romance un peu mièvre et éculée et la maison d’édition fait partie de celles vers lesquelles je ne vais pas spontanément. Je n’ai rien contre Black Moon, cela va sans dire, mais leur ligne éditoriale ne me correspond pas du tout et le fait que ce texte soit publié chez eux m’aurait fait passer à côté. Heureusement, une collègue du club lecture du lycée (merci Amélie !) a fait l’apologie de ce texte qu’elle lisait l’année dernière en anglais, et j’avais été intriguée par son enthousiasme. Elle avait ajouté que l’édition française pouvait faire passer inaperçu ce roman, le noyant parmi des bluettes de bit-lit et des romances adolescentes et que ça serait fort dommage. Ce n’était bien entendu pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Sitôt que j’en ai eu l’occasion, j’ai acheté ce roman pour le CDI de mon lycée, et en bonne documentaliste que je suis, je me suis octroyé la primeur de sa lecture. Et j’ai rudement bien fait ! Effectivement, passez outre la couverture très Twilight, le sous-titre « Si elle embrasse l’amour de sa vie, il mourra » et partez à la découverte de ce texte extrêmement bien construit et à l’intrigue des plus prometteuses !
Maggie Stiefvater soigne le début de sa quadralogie en plantant un décor solide à l’ambiance léchée et en prenant le temps d’y installer ses personnages. Ces derniers sont bien loin d’être des caricatures de personnages adolescents et possèdent une psychologie fine que l’auteure dépeint avec attention. La narration à la troisième personne change de point de vue et permet de passer d’un personnage à l’autre, balayant ainsi le spectre de leurs préoccupations. C’est subtil, intelligent et tout se tient. L’apport historique lié au personnage de Glendower est d’autant plus intéressant et offre à la quête des quatre Corbeaux – Gansey et ses amis, surnommés ainsi car le corbeau est l’emblème de leur école – une visée culturelle intéressante.
L’intrigue se met en place doucement, chaque élément s’emboîtant patiemment jusqu’à ce que le tout s’accélère brusquement, vous empêchant de reposer le livre. C’est simple : moi qui peine à poursuivre les séries (je préfère de loin les titres isolés à quinze tomes d’une série qui n’en finit pas), une fois reposé ce roman, je n’ai eu d’autre choix que d’emprunter la suite (que j’avais heureusement achetée pour le CDI). Donc en gros, oui on dirait une romance de fantasy, oui la maison d’édition laisse sous-entendre ça mais que nenni : foncez ! Vous allez découvrir un texte étonnant, mêlant histoire et problématiques adolescentes et sociales, loin des poncifs du genre et vous n’aurez plus envie de le lâcher.
Voici ma deuxième participation au Challenge Halloween organisé par Hilde et Lou !
Je me reconnais dans ta description, j’ai eu la même réaction en voyant la couverture et l’éditeur, du coup je suis intriguée entre le commentaire de ta collègue et ton avis enthousiaste malgré des réticences que je partage… merci pour la découverte ! Et j’ai hâte de connaître ton avis sur Miss Peregrine…
Avec grand plaisir ! C’est sûr que sans ma collègue, moi non plus je n’aurais jamais ouvert ce roman et ca aurait été dommage… Quant à Miss Peregrine, je l’ai bientôt terminé !
Dis donc, tu sais nous séduire, Soukee !! je note cette référence inattendue
C’était bien le but ! Il faut que ce roman puisse bénéficier du lectorat qu’il mérite et que les a prioris qui peuvent exister volent en éclat !
Ton billet m’intrigue terriblement, je prends note. La couverture est un peu effrayante alors je ferme les yeux!
Passe outre la couverture, fais-moi confiance ! La preuve, je vais attaquer le deuxième tome !
Je me reconnais dans ta description, j’ai eu la même réaction en voyant la couverture et l’éditeur, du coup je suis intriguée entre le commentaire de ta collègue et ton avis enthousiaste malgré des réticences que je partage… merci pour la découverte ! Et j’ai hâte de connaître ton avis sur Miss Peregrine…
Avec grand plaisir ! C’est sûr que sans ma collègue, moi non plus je n’aurais jamais ouvert ce roman et ca aurait été dommage… Quant à Miss Peregrine, je l’ai bientôt terminé !
Dis donc, tu sais nous séduire, Soukee !! je note cette référence inattendue
C’était bien le but ! Il faut que ce roman puisse bénéficier du lectorat qu’il mérite et que les a prioris qui peuvent exister volent en éclat !
Ton billet m’intrigue terriblement, je prends note. La couverture est un peu effrayante alors je ferme les yeux!
Passe outre la couverture, fais-moi confiance ! La preuve, je vais attaquer le deuxième tome !