Littérature de jeunesse

Quatre sœurs, Malika Ferdjoukh

Quatre sœurs est l’intégrale des quatre romans de Malika Ferdjoukh – Enid, Hortense, Bettina et Geneviève – consacrés chacun à un membre de la famille qui habite la Vill’Hervé. Elle est parue en grand format en 2010 avant de paraître en poche en 2020.

Elle sont cinq soeurs, et non quatre, et habitent la Vill’Hervé, cette immense maison de famille en bord de falaise. Depuis la mort de leurs parents, c’est Charlie, l’aînée de 23 ans, qui s’occupe de ses petites soeurs. On se chamaille, on fait des cachotteries et des blagues, on se serre les coudes mais surtout on s’aime, à la Vill’Hervé, même si on ne se le dit pas souvent.

En tant qu’ancienne documentaliste et titulaire d’un Master de littérature jeunesse, je n’étais évidemment pas passée à côté de cette série de romans d’une auteure bien connue dans le domaine. Il y a quelques années, j’avais même eu l’occasion de découvrir le premier tome de son adaptation BD (ce qui, soit dit en passant, aurait été plus judicieux après la lecture de cette intégrale, mais passons) et j’étais restée sur ma faim. Je n’ai donc pas hésité une seconde à me plonger dans les 650 pages de ce beau pavé de littérature de jeunesse, certaine d’y trouver une lecture agréable autant que bien menée.

Et Malika Ferdjoukh surpasse encore une fois mes attentes avec une intégrale absolument indispensable à avoir dans sa bibliothèque jeunesse. Elle sait analyser comme il se doit l’ambiance familiale et dresser le portrait de personnages aussi vivants les uns que les autres. Le charme opère dès les premières pages, avec la petite Enid, 9 ans, qui prend en charge la narration. Le tour de force de ces romans – et donc de cette intégrale – réside dans le fait qu’ils sont chacun raconté du point de vue d’une des sœurs. Chaque saison correspond à une des quatre sœurs – Charlie étant considérée comme une adulte et ne prenant pas en charge la narration – et c’est tout le récit d’une année qui est tricoté au fil des pages et des sensibilités de chacune. On sourit des tracas adolescents de Bettina, des pitreries d’Enid, des réflexions d’Hortense ou encore des petits secrets de Geneviève. Au fil des pages, c’est comme si Malia Ferdjoukh nous avait nous aussi permis de pousser la porte de la Vill’Hervé, cette vieille bâtisse qui abrite les souvenirs familiaux. On s’y sent bien malgré les courants d’air, la nature environnante parfois menaçante, la chaudière capricieuse et les fantômes loufoques des parents qui viennent visiter leurs filles.

J’ai refermé à regret ces pages, certaine d’y revenir un jour et de les prêter à Zelda, quand elle en aura envie. Un immense merci à L’École des Loisirs pour cette lecture incontournable.

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FondantGrignote
3 années il y a

Oh oui, quels beaux moments on passe avec ces 5 soeurs !! Tout l’éventail des émotions y est, et la fantaisie de Malika bien sûr… Un bonheur 🙂 Ravie que tu aies apprécié l’expérience, cette fois ^_^ Bon week-end dans votre petit paradis !! 😉

Chicky Poo
3 années il y a

Oh oui ! J’adore cette saga, c’est un vrai bonheur ! Mon seul regret, c’est de l’avoir emprunté à la médiathèque et donc de ne pas l’avoir sous la main pour une relecture… Mais bon, je pense que je finirai par me l’offrir en intégrale ou alors en format poche, on verra ! 😉 En tous cas, je te rejoins, c’est vraiment une belle lecture et on a du mal à quitter la maison…

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