Littérature française

Sorbet au piment rouge, Pierre Luneval

sorbet_au_piment_rouge_couverture2Sorbet au piment rouge est un recueil de nouvelles de Pierre Luneval paru en 2011 aux Éditions du Bord du Lot. 

Seize nouvelles composent ce recueil. Seize nouvelles très différentes qui alternent humour noir, absurde et dissection du quotidien. De la maîtresse qui accompagne ses élèves au cinéma à l’auteur esseulé lors d’une séance de dédicace en passant par un homme qui vient de perdre sa femme et par là-même son identité, les nouvelles de Pierre Luneval nous entraînent à chaque page dans un univers fantasque aux frontières parfois floues.

Comme à chaque fois que je lis un recueil de nouvelles, un sentiment diffus  m’envahit, un sentiment que j’ai du mal à qualifier et à analyser. Si certaines nouvelles m’ont complètement charmée et immergée dans un univers singulier (je pense notamment à « Première dédicace », « Le café au lait » et « Respire »), d’autres m’ont laissée de marbre. Il m’est donc difficile d’avoir un avis bien tranché sur ce recueil et surtout, un avis harmonieux dans l’ensemble. Ces nouvelles sont très différentes et leur hétérogénéité est parfois trop déroutante pour les apprécier à la suite l’une de l’autre. Si certaines sont liées par des éléments (comme le personnage de Vanitas de Holos), d’autres fonctionnent comme des électrons libres en marge de l’ensemble.
Ce qui est certain, c’est que Pierre Luneval possède un style bien à lui, à la fois poétique et musical, et joue avec les mots avec brio. Si j’ai pensé immédiatement à Philippe Delerm dans la première nouvelle, je n’ai visiblement pas été la seule puisque Pierre Luneval évoque lui-même ce romancier. Une sorte d’hommage, peut-être, de clin d’oeil, sans doute.
Les univers mis en scène dans ses nouvelles sont également bien singuliers et furieusement dérangeants pour certains. On frôle le fantastique parfois, on y sombre littéralement à d’autres moments, on ne sait plus où donner de la tête ni que penser. Ce sont donc seize nouvelles souvent déroutantes que nous présente Pierre Luneval. Des nouvelles parfois amères, parfois cruelles, qui laissent un drôle de goût en bouche, une fois la dernière page tournée. Un recueil qui porte donc bien son nom, et qui porte en lui un piquant à la fois singulier et dérangeant.
Sorbet au piment rouge
est un recueil qui sort de l’ordinaire, qui, s’il dissèque parfois le quotidien, ne le fait que pour se détourner de la réalité et dépeindre celle beaucoup plus fantaisiste de l’auteur. Même si je n’ai pas apprécié toutes ces nouvelles, beaucoup d’entre elles possèdent une saveur bien particulière que je ne suis pas prête d’oublier.

Je remercie  Agents littéraires et les pour ce roman reçu en partenariat.

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Anonyme
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2024 années il y a

Pas évident de se plonger dans des nouvelles. Ce n’est pas mon format favori. Mais la couverture est très chouette.

Anonyme
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2024 années il y a

@Manu : Je suis bien d’accord avec toi, c’est un genre littéraire toujours risqué. Mais j’aime beaucoup !

Anonyme
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2024 années il y a

Pas évident de se plonger dans des nouvelles. Ce n’est pas mon format favori. Mais la couverture est très chouette.

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2024 années il y a

@Manu : Je suis bien d’accord avec toi, c’est un genre littéraire toujours risqué. Mais j’aime beaucoup !

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