Quand le diable sortit de la salle de bains, Sophie Divry
Quand le diable sortit de la salle de bains est le quatrième roman de Sophie Divry paru en août aux éditions Noir sur Blanc.
Lyon. Sophie, trente ans, est chômeuse en fin de droits. Pour cette écrivaine contrainte de demander une aide sociale, la précarité est une épreuve, la faim son quotidien. Alors que la jeune femme peine à boucler son mois avec dix-sept euros et trompe la faim en déambulant dans les rues lyonnaises, elle écrit, dépassée par son imagination et libérée de toute contrainte. Mais entre Hector, son ami fauché obsédé par sa voisine, Lorchus, son démon personnel un tantinet pervers, sa mère légèrement intrusive, voire ses appareils électro-ménager, Sophie peine à garder le contrôle sur son texte…
Je vous l’annonce tout de suite : petit ovni littéraire en vue ! Alors que Sophie Divry m’avait passablement ennuyée avec La condition pavillonnaire – après m’avoir littéralement charmée avec La cote 400 – j’ai retrouvé avec plaisir sa plume féroce et son humour ravageur. Car point de misérabilisme dans ce roman au sujet pourtant grave et très actuel. Sophie Divry se penche sur la question de la précarité pour mieux se centrer sur l’acte d’écriture et donner à voir une héroïne créatrice qui joue avec les mots et s’affranchit de toute contrainte.
Sophie – l’héroine et non pas l’auteur, quoique les similitudes soient grandes entre elles – se transforme en dompteuse-écrivaine et fait de son quotidien un exercice de style. La faim, comme l’attente de son allocation, sont autant d’occasions de jouer sur les mots, leurs sonorités et de rythmer son récit : « Car la dèche a pour premier effet de vous enfermer en vous-même, de vous détenir dans vos misérables dilemmes, de vous enclore dans vos carencées méditations, vous contenir dans vos stressées spéculations, vous limiter dans conscience affamée, vous emmurer dans votre moral pressurisé…«
L’ensemble est un petit bijou littéraire, syntaxique et stylistique mais pas que. Une réelle bouffée d’air frais hors des sentiers battus. Un roman d’une drôlerie sans nom (je vous laisse imaginer, lorsque Lorchus, le démon pervers de Sophie, s’empare de la narration, ce qui sort de sa bouche et quelle forme prend le texte… au sens propre !) Un roman qui permet à Sophie Divry de laisser éclater tout son talent à travers la plume de son personnage. Il serait bien dommage de passer à côté de ce texte en cette rentrée littéraire et de ne pas continuer à suivre de (très) près cette jeune auteure…
» Une tristesse propre et sèche m’accabla. A la radio, un homme politique disait vouloir réindustrialiser la France. Combien de temps encore à me débattre dans ce monde emmuré ? «
« Dans un souffle long comme le destin, (le vent) emporta les farfadets et les soirées crêpes ; les boiseries se fendirent, les cheminées disparurent, les miroirs s’effacèrent, les chevaux s’échappèrent du pré, les chênes et les pins chutèrent avec fracas ; la terre trembla plus fort, mes frères grandirent ; disparurent les chasses au trésor, les petites souris de la dent de lait, les pics épeiches et les choucas ; les baisers de ma mère ne parvinrent plus à guérir ma fièvre adolescente, sa beauté se fana, ma grand-mère mourut ; la nuit, les chouettes ne hululaient plus, à la place j’entendais le bruit de la circulation sur la route départementale. Quand la terre eut fini d’absorber la larme de mon père, les barrières du parc qui ceignaient mon enfance s’étaient effondrées. »
« Et si je ne suis plus capable aujourd’hui de me mettre dans de tels états, car, la vie avançant, le coeur apprend à se mouvoir plus lentement vers ce qui le peine, je sais que la pauvreté vous rend plus sensible que l’aisance. »
« Je n’aime pas les hommes qui ne regardent pas par le hublot en avion ; je n’aime pas les hommes qui vous touchent uniquement quand ils veulent baiser ; je n’aime pas les hommes qui font de la photo, Tu fais quoi, toi ? Moi, je fais de la photo ; je n’aime pas les hommes qui allument la télévision dès le matin ; je n’aime pas ceux qui ont des petits rituels ; je n’aime pas les hommes tristes, je n’aime pas les illuminés ; je n’aime pas les lourdauds qui bavent sur vos seins ; je n’aime pas les hommes qui vous expliquent la genèse de leurs allergies ; je n’aime pas les hommes qui toussent tout l’hiver ;… »
Une vidéo de Sophie Divry qui présente son roman
3/6 pour le Challenge 1% de la rentrée littéraire organisé par Herisson
Si tes mots arrivent à me tenter les extraits eux pas trop. Je crois qu’il n’ai pas pour moi, j’ai besoin qu’on m’emporte loin en ce moment, qu’on m’apporte du rêve ou un autre univers. Mon libraire aussi m’a dit qu’il avait beaucoup ri en le lisant, c’est étonnant vu le sujet ;0)
Si tu veux une évasion dans un autre univers ou un rêve, ce n’est certes pas ce roman qu’il te faut. Par contre, et je rejoins vraiment tin libraire, c’est un roman très drôle et bien barré. Tout ce que j’aime ! Bisous
J’en suis à la moitié. Je craignais que ce soit trop farfelu pour moi mais finalement ça passe très bien pour l’instant.
Chouette ! Moi j’ai apprécié du début à la fin… Bonne fin de lecture alors !
Ça pourrait vraiment me plaire ! je note.
C’est un petit régal…
Un OVNI et un bijou… Les deux à la fois ? Fichtre, du coup ça me titille…!
Héhé difficile de résister dirons-nous… Et pour une fois que c’est moi qui te tente et pas l’inverse
Le thème ne m’attire pas mais j’aimerais bien découvrir cet auteur et son style qui semble vraiment original.
Je te conseille vraiment de la découvrir, c’est vraiment une auteure très intéressante. Peut-être préférerais-tu La cote 400, son premier roman ? Très court (60 pages si je me souviens bien) il m’avait fait rire tout le long !
J’avais bien aimé La côte 400, alors je note.
Une auteure à suivre… Et si tu as aimé son style dans La cote 400, tu devrais l’aimer dans celui-là
Un roman à répétition avec des effets faciles. Je me suis rarement autant ennuyé. D’ailleurs, je n’ai pas réussi à aller jusqu’à la fin.
C’est vrai ? Etonnant comme la réception d’un livre diffère d’un lecteur à l’autre… Pour ma part, je me suis régalée, comme souvent avec cette auteure.
Si tes mots arrivent à me tenter les extraits eux pas trop. Je crois qu’il n’ai pas pour moi, j’ai besoin qu’on m’emporte loin en ce moment, qu’on m’apporte du rêve ou un autre univers. Mon libraire aussi m’a dit qu’il avait beaucoup ri en le lisant, c’est étonnant vu le sujet ;0)
Si tu veux une évasion dans un autre univers ou un rêve, ce n’est certes pas ce roman qu’il te faut. Par contre, et je rejoins vraiment tin libraire, c’est un roman très drôle et bien barré. Tout ce que j’aime ! Bisous
J’en suis à la moitié. Je craignais que ce soit trop farfelu pour moi mais finalement ça passe très bien pour l’instant.
Chouette ! Moi j’ai apprécié du début à la fin… Bonne fin de lecture alors !
Ça pourrait vraiment me plaire ! je note.
C’est un petit régal…
Un OVNI et un bijou… Les deux à la fois ? Fichtre, du coup ça me titille…!
Héhé difficile de résister dirons-nous… Et pour une fois que c’est moi qui te tente et pas l’inverse
Le thème ne m’attire pas mais j’aimerais bien découvrir cet auteur et son style qui semble vraiment original.
Je te conseille vraiment de la découvrir, c’est vraiment une auteure très intéressante. Peut-être préférerais-tu La cote 400, son premier roman ? Très court (60 pages si je me souviens bien) il m’avait fait rire tout le long !
J’avais bien aimé La côte 400, alors je note.
Une auteure à suivre… Et si tu as aimé son style dans La cote 400, tu devrais l’aimer dans celui-là
Un roman à répétition avec des effets faciles. Je me suis rarement autant ennuyé. D’ailleurs, je n’ai pas réussi à aller jusqu’à la fin.
C’est vrai ? Etonnant comme la réception d’un livre diffère d’un lecteur à l’autre… Pour ma part, je me suis régalée, comme souvent avec cette auteure.