Carmilla, Sheridan le Fanu et Isabella Mazzanti
Carmilla est une des oeuvres les plus connues de l’écrivain irlandais Sheridan Le Fanu, auteur majeur du récit fantastique.
Publiée en 1872 et à l’occasion des deux cents ans de la naissance de l’écrivain, elle paraît aujourd’hui en album illustré par l’italienne Isabella Mazzanti, dans la collection Métamorphose chez Soleil.
Laura vit seule avec son père, dans un château en Styrie. L’adolescente souffre de solitude et c’est avec un plaisir immense qu’elle voit sa vie bouleversée par l’arrivée au château de Carmilla, une jeune fille de son âge. Les deux adolescentes se lient rapidement d’amitié.
Mais les jours passants, des décès étranges se produisent dans les alentours. Et Laura fait des rêves étranges, remarquant au réveil de drôles de traces sur son corps. Une langueur peu à peu l’envahit…
Publié vingt-cinq ans avant le Dracula de Stoker, Carmilla est une nouvelle fondatrice dans le mythe du vampire à laquelle Bram Stoker rendra hommage et dont il reconnaîtra l’influence sur son oeuvre. Demeurée dans l’ombre de Dracula – à laquelle tout semble se référer, à tort – elle fait pourtant partie des textes qui participent de l’image du vampire telle que nous la connaissons et mérite une visibilité plus grande. Son adaptation en album en est l’occasion.
En grand maître du récit fantastique, Le Fanu offre ici à son lecteur une petite merveille très bien orchestrée. La gradation du suspense et de la peur au fil des pages est parfaitement maîtrisée et donne au lecteur l’impression d’un étau qui peu à peu se resserre autour du personnage de Laura. Le doute n’existe pas, quant à l’identité de l’auteur de ces crimes, bien entendu, et c’est avec impuissance que le lecteur regarde le châtelain et sa fille abriter le mal en leur sein et le protéger.
Mais l’intérêt de la nouvelle ne réside pas dans ce mystère mais dans l’influence de Carmilla sur Laura, son emprise sur elle – amicale, amoureuse, le doute persiste -, et la relation étrange qui naît entre les deux femmes. Au fur et à mesure des chapitres, le lecteur assiste au vampirisme de Carmilla, et regarde peu à peu Laura perdre ses forces, s’abîmer dans cette relation, s’y perdre, en se demandant si son entourage réagira à temps pour la sauver.
Figure féminine nimbée d’une aura mystérieuse et inquiétante, le personnage de Carmilla symbolise l’énigme, le mystère. De la nature humaine peut-être ? De la monstruosité de la condition humaine, qui sait ? Personnage silencieux, elle cristallise toutes les peurs et hante les pages comme le château et l’esprit de Laura. D’elle, le lecteur sait très peu. Mais sa présence est là, insaisissable et silencieuse.
Figure féminine du vampire qui ne s’attaque qu’à ses paires, Carmilla est et reste une énigme au fil des pages. S’amourachant de ses victimes pour mieux les vider de leur sang, les séduisant pour mieux les aliéner. Dangereuse, c’est certain, mais si belle. Si attachante. Si envoûtante…
Les illustrations d’Isabella Mazzanti transportent le lecteur dans cette nouvelle gothique inquiétante et ténébreuse à souhait. Le noir domine, notamment avec la chevelure de Carmilla, et se décline en nuances de gris – jusqu’au blanc – qui contrastent avec la seule couleur utilisée au fil des pages, le rouge. Le sang, mais aussi le côté virginal des jeunes filles, sont symbolisés par cette couleur, utilisée notamment en arabesques aux allures orientales, qui témoignent du parcours hétéroclite de l’illustratrice. Quel plaisir visuel !
Les dessins complètent le texte, le dépassent parfois, l’interprètent souvent, pour mieux l’accompagner. Les personnages ont des allures de personnages de contes, avec leurs grands yeux expressifs et l’innocence qui semble se dégager des pages n’est qu’un leurre auquel le lecteur ne croit bien évidemment pas.
Vous l’aurez compris, l’adaptation en album de cette nouvelle est en tous points splendide et je suis tombée sous le charme de Le Fanu, certes, mais aussi d’Isabella Mazzanti. C’est un objet visuellement très intéressant, dans lequel chaque détail est soigné, des pages de garde aux têtes de chapitre. Ouvrir cet album, c’est véritablement s’immerger dans la nouvelle gothique de Le Fanu. Une petite merveille ! A lire, relire, à offrir aux amateurs du genre ou à soi…
Voici ma première participation au Challenge Halloween d’Hilde et Lou, lue pendant le Marathon de lecture d’Halloween.
Une bande-annonce, plutôt que des planches, pour vous faire découvrir l’univers d’Isabella Mazzanti
Un grand merci à Bénédicte et aux éditions pour cette magnifique découverte.
Belle couverture qui attirera l’oeil de la jeunesse.
Pourtant l’histoire est assez horrible… tu as raison, parfaite pour la saison !
Ah c’est sûr, ça reste une nouvelle gothique, avec tout ce que ça sous-entend… Mais c’est une parfaite lecture de saison !
Pas amateuse du genre, ma chère Soukee. Ni vampire, ni gothique…
Bon… des bisous quand même ?
Oui, des bisous tout plein
Moi aussi !
J’ai beaucoup apprécié la nouvelle de Le Fanu et cette ambiance particulièrement mystérieuse. J’aimerais bien découvrir cet album.
C’est vrai que cette nouvelle possède une ambiance des plus glaçantes. Et les illustrations d’Isabella Mazzanti accompagnent merveilleusement bien le texte. Si tu as l’occasion de croiser cet album sur ton chemin, je ne peux que t’en conseiller sa lecture.
J’étais déjà convaincue mais je le suis encore plus ;0) Depuis le temps que je voulais le lire et dans cette version là, illustrée avec talent, il m’attire encore plus ;0) Je t’envoie un mail, bisous
Héhé, ravie d’avoir su attiser ta curiosité et t’avoir séduite avec cet album !
Mmmm, j’aimerais bien feuilleter cet album !! Elégant, sobre et énigmatique…
Et envoûtant !
Je suis comme Martine, ce n’est pas du tout mon genre, mais les illustrations sont sublimes.
Pas des nouvelles gothiques ? Oui, les illustrations sont absolument magnifiques et l’album est un très bel objet.
Je ne connaissais pas ! Mais je suis tentée !
Cet album vient tout juste de sortir mais le texte de Le Fanu, qui date de 1872, est en effet beaucoup moins connu que Dracula. Si tu as l’occasion de croiser cet album et d’y jeter un oeil, tu seras charmée, j’en suis certaine.
Flûte, je ne connaissais pas…..
Qui te blâmerait ? On ne peut pas tout connaître ! L’essentiel c’est de réduire le champ de nos ignorances.
whaouh, ça a l’air sympa! A partir de quel âge?
Ça reste une nouvelle gothique. Donc je dirais pas avant le collège. 12-13 ans, pourquoi pas ? Rien de choquant, de violent ni de compliqué dans le texte. Et les illustrations sont magnifiques.
Cet album a l’air d’être de toute beauté!
Je confirme : une petite merveille
J’hésitais à lire cette nouvelle, mais là plus du tout, je vais me procurer cet album! =)
Excellente découverte en perspective !^^
Bonjour Soukee, je passe par ton blog pour te dire que oui j’ai bien reçu ton mail et que je te remercie :0) Je te réponds le plus vite possible, je sais que ça devrait déjà être fait mais je cours après le temps en ce moment (tu vas me dire ; comme d’habitude). En attendant je t’envioie de gros bisous et te souhaite un bon week end
Aucun problème L’Or ! Gros bisous et à très vite par mail.
Je suis attirée par cette jolie couverture, ambiance glaçante bien tentante pourtant Je le rajoute à ma liste.
Ambiance glaçante à souhait, je confirme ! Ravie de t’avoir donné envie de découvrir ce bien bel album.
Belle couverture qui attirera l’oeil de la jeunesse.
Pourtant l’histoire est assez horrible… tu as raison, parfaite pour la saison !
Ah c’est sûr, ça reste une nouvelle gothique, avec tout ce que ça sous-entend… Mais c’est une parfaite lecture de saison !
Pas amateuse du genre, ma chère Soukee. Ni vampire, ni gothique…
Bon… des bisous quand même ?
Oui, des bisous tout plein
Moi aussi !
J’ai beaucoup apprécié la nouvelle de Le Fanu et cette ambiance particulièrement mystérieuse. J’aimerais bien découvrir cet album.
C’est vrai que cette nouvelle possède une ambiance des plus glaçantes. Et les illustrations d’Isabella Mazzanti accompagnent merveilleusement bien le texte. Si tu as l’occasion de croiser cet album sur ton chemin, je ne peux que t’en conseiller sa lecture.
J’étais déjà convaincue mais je le suis encore plus ;0) Depuis le temps que je voulais le lire et dans cette version là, illustrée avec talent, il m’attire encore plus ;0) Je t’envoie un mail, bisous
Héhé, ravie d’avoir su attiser ta curiosité et t’avoir séduite avec cet album !
Mmmm, j’aimerais bien feuilleter cet album !! Elégant, sobre et énigmatique…
Et envoûtant !
Je suis comme Martine, ce n’est pas du tout mon genre, mais les illustrations sont sublimes.
Pas des nouvelles gothiques ? Oui, les illustrations sont absolument magnifiques et l’album est un très bel objet.
Je ne connaissais pas ! Mais je suis tentée !
Cet album vient tout juste de sortir mais le texte de Le Fanu, qui date de 1872, est en effet beaucoup moins connu que Dracula. Si tu as l’occasion de croiser cet album et d’y jeter un oeil, tu seras charmée, j’en suis certaine.
Flûte, je ne connaissais pas…..
Qui te blâmerait ? On ne peut pas tout connaître ! L’essentiel c’est de réduire le champ de nos ignorances.
whaouh, ça a l’air sympa! A partir de quel âge?
Ça reste une nouvelle gothique. Donc je dirais pas avant le collège. 12-13 ans, pourquoi pas ? Rien de choquant, de violent ni de compliqué dans le texte. Et les illustrations sont magnifiques.
Cet album a l’air d’être de toute beauté!
Je confirme : une petite merveille
J’hésitais à lire cette nouvelle, mais là plus du tout, je vais me procurer cet album! =)
Excellente découverte en perspective !^^
Bonjour Soukee, je passe par ton blog pour te dire que oui j’ai bien reçu ton mail et que je te remercie :0) Je te réponds le plus vite possible, je sais que ça devrait déjà être fait mais je cours après le temps en ce moment (tu vas me dire ; comme d’habitude). En attendant je t’envioie de gros bisous et te souhaite un bon week end
Aucun problème L’Or ! Gros bisous et à très vite par mail.
Je suis attirée par cette jolie couverture, ambiance glaçante bien tentante pourtant Je le rajoute à ma liste.
Ambiance glaçante à souhait, je confirme ! Ravie de t’avoir donné envie de découvrir ce bien bel album.