L’éveil de Mademoiselle Prim, Natalia Sanmartin Fenollera
L’éveil de Mademoiselle Prim est le premier roman de la journaliste espagnole Natalia Sanmartin Fenollera paru en 2013 chez Grasset. Véritable ovni littéraire, il a été publié dans plus de soixante-dix pays.
Imaginez un petit village du nom de Saint-Irénée d’Arnois dans lequel les habitants – qui ont fui le monde moderne – ont créé un petit paradis où la simplicité et le bonheur des choses simples règnent. Ici, les commerçant vendent leurs produits, l’économie est locale, l’instruction des enfants est faite par les adultes et aucune réunion ne se tient sans une théière et une montagne de délices à déguster. La lecture et l’étude tiennent une place toute particulière dans ce village où les habitants viennent d’horizons divers. C’est en répondant à une petite annonce que Prudence Prim, trentenaire érudite et qui pense être née à la mauvaise époque, atterrit à Saint-Irénée d’Arnois. Au service d’un homme un peu plus âgé qu’elle qui a en charge les quatre enfants de sa défunte soeur, Prudence organise la bibliothèque personnelle de la maison. Mais la vie dans ce petit village va bouleverser son équilibre personnel.
Repéré chez Fondant il y a quelques temps, ce roman au titre singulier (mais pourquoi donc est-il question d’éveil ?) avait attisé ma curiosité. Et je dois avouer que si je m’attendais à une intrigue un peu éculée et un brin de romance, j’ai été assez déroutée. Oui il y a de la romance, oui, il est question de livres, mais pas que.
De Prudence, le lecteur sait peu si ce n’est qu’elle a abandonné un métier dans lequel elle ne s’épanouissait pas pour s’installer à Saint-Irénée d’Arnois. Des autres personnages, l’on en apprend aussi peu au fil des pages, qui font davantage l’éloge de cette vie simple qu’ils ont choisie et de leur quotidien, que des raisons qui les ont poussés à renoncer à tout pour venir ici. Ce village fictif où le temps semble s’être arrêté fait la part belle à la culture et tous ses habitants semblent être mus par le même désir de bonheur simple. L’intrigue rend hommage à la littérature (il est question entre ces pages de Virgile, Horace, Jane Austen, Dickens, Elizabeth Gaskell ou encore Louisa May Alcott) et aux livres, véritables trésors que l’employeur de Prudence (dont le lecteur ignore jusqu’au nom) pense qu’il faut les découvrir dans un certain ordre.
C’est un véritable éveil que Prudence Prim va vivre en allant à Saint-Irénée d’Arnois, un éveil de sa conscience mais aussi un éveil sentimental. Difficile d’en dire beaucoup plus sans vous révéler trop de détails. Si j’ai passé un agréable moment en compagnie de ces personnages lettrés et ô combien stimulants, j’avoue avoir perdu un peu de vue parfois où l’auteur voulait en venir réellement. Il me reste beaucoup de questions en suspend et une gêne quant aux relents passéistes en refermant ce roman pour que je reste sur un sentiment autre que mitigé.
D’autres lecteurs : Aifelle, , Tante Fi, etc.
« Cherchez donc la beauté, mademoiselle Prim. Cherchez-la dans le silence, cherchez-la dans le calme, cherchez-la au milieu de la nuit et cherchez-la aussi à l’aurore. Arrêtez-vous pour fermer les portes tandis que vous la cherchez, et ne vous étonnez pas si vous découvrez qu’elle ne vit pas dans les musées ni ne se cache dans les palais. Ne vous étonnez pas si vous découvrez finalement que la beauté n’est pas un quoi, mais un qui. » (p.330)
« Elle avait appris à fermer les portes. Elle avait appris à les ouvrir doucement et à les refermer avec précaution et exactitude. Et quand on apprend à fermer les portes, pensa-t-elle en regardant le couple d’amoureux, d’une certaine façon on apprend à ouvrir et fermer correctement tout le reste. Lorsqu’on fait les choses correctement, le temps paraissait s’étirer indéfiniment. » (p.341)
Un éveil sexuel aussi ? Parce que vu ce que tu en dis, il n’y a que ça qui me donnerait envie de tenter le coup
Heu non, pas vraiment… Passe ton chemin du coup !
J’aime beaucoup ton billet Soukee. Je me souviens que Mademoiselle Prim ne s’attendait pas non plus à retrouver ce genre de travail, quand elle avait répondu à l’annonce.. Vos billet à Fondant et toi, me donne vraiment envie de le relire. Il y a dans ce roman ce petit quelque chose d’intrigant. J’aime beaucoup les extraits que tu as choisis! Bonne fin de journée!
Merci Milly… C’est vrai qu’il est drôlement intriguant et singulier ce roman. Bonne fin de journée aussi et bon week-end !
Après avoir relu mon billet, je classerais ce livre comme une romance philosophique.
Tu as raison, c’est tout à fait ça. Le côté mystico-religieux m’a un peu perturbé mais finalement peut être envisagé comme tel.
Tu as piqué ma curiosité !! Je le garde dans un coin de ma tête
Tu fais bien : c’est vraiment une drôle de lecture…
Un éveil sexuel aussi ? Parce que vu ce que tu en dis, il n’y a que ça qui me donnerait envie de tenter le coup
Heu non, pas vraiment… Passe ton chemin du coup !
J’aime beaucoup ton billet Soukee. Je me souviens que Mademoiselle Prim ne s’attendait pas non plus à retrouver ce genre de travail, quand elle avait répondu à l’annonce.. Vos billet à Fondant et toi, me donne vraiment envie de le relire. Il y a dans ce roman ce petit quelque chose d’intrigant. J’aime beaucoup les extraits que tu as choisis! Bonne fin de journée!
Merci Milly… C’est vrai qu’il est drôlement intriguant et singulier ce roman. Bonne fin de journée aussi et bon week-end !
Après avoir relu mon billet, je classerais ce livre comme une romance philosophique.
Tu as raison, c’est tout à fait ça. Le côté mystico-religieux m’a un peu perturbé mais finalement peut être envisagé comme tel.
Tu as piqué ma curiosité !! Je le garde dans un coin de ma tête
Tu fais bien : c’est vraiment une drôle de lecture…