Naissance des fantômes, Marie Darrieussecq
Naissance des fantômes, est le deuxième roman de l’écrivaine française Marie Darrieussecq. Il est paru en 1998 chez POL.
Parce que son épouse a oublié, un homme sort chercher du pain, un soir après son travail. Il ne reviendra pas. Sa femme va attendre, en vain, son retour. Et cette attente épaisse et lourde va contaminer toute sa vie, de son corps à ses souvenirs, de ses désirs à son entourage.
Étrange lecture que ce court roman de 160 pages… Étrange et passionnante. Naissance des fantômes entraîne son lecteur dans une narration à la première personne, mêlant monologue intérieur et compte-rendu d’un quotidien rendu douloureux par l’absence. La narratrice se retrouve seule en un instant, et ne comprend pas. Elle ne comprend pas son mari, ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle ne comprend plus rien et le vide la submerge.
Sa vie se désagrège peu à peu, comme si en partant, son mari l’avaient emportée aussi dans son sillage. Les yuoanguis – sortes de fantômes imaginés par l’auteure – font leur apparition, sans que la narratrice ne s’en formalise. La solitude l’envahit, le vide est omniprésent. Le texte, très peu fragmenté, intègre les dialogues aux paragraphes, comme s’ils se mélangeaient à ses pensées. A l’image de sa confusion mentale. A l’image de son incompréhension.
Roman de l’absence, qui met la douleur de la perte au centre de la narration, Naissance des fantômes fait partie de ces textes forts, qui dessinent en creux le vide, et qui se lisent d’une traite.
« Mon mari a disparu. Il est rentré du travail, il a posé sa serviette contre le mur, il m’a demandé si j’avais acheté du pain. Il devait être aux alentours de sept heures et demi. Mon mari a-t-il disparu parce que, ce soir-là, après des années de négligence de ma part, excédé, fatigué par sa journée de travail, il en a eu subitement assez de devoir, jour après jour, redescendre nos cinq étages en quête de pain ? » (p.11)
« Mon mari en s’évaporant avait emporté avec lui, comme une comète emporte sa traîne, toute l’atmosphère qui le faisait être ; de lui il ne restait que moi, et j’étais, moi, privée de cet air que je respirais autrefois et que personne ne pouvait m’insuffler à sa place. » (p.142)
« L’air autour de nous prenait une étrange pureté, comme ces cieux très vifs que le soleil ne réchauffe pas, et sous lesquels on comprend que le bleu est la couleur du vide. » (p.143)
« La mer dans la nuit était plus énorme que jamais, illimitée sous le ciel qu’elle avalait ; il fallait réfléchir pour décider de la place des étoiles, pour accepter de mettre un terme à sa hauteur. Que la mer soit si grande, si incompréhensiblement grande, c’était apaisant. On pouvait accepter ça, de ne pas comprendre la mer. On pouvait se raconter des histoires et s’y laisser bercer, se dire que la mer était une mémoire, que chaque molécule d’eau de mer dans la mer était une parcelle de mémoire perdue, mais retrouvée là, regroupée entre des rives, navigable et aussi vaste qu’on pouvait l’espérer. » (p.152-153)
Et zou ! Cinquième participation au Challenge Halloween de Lou et Hilde !
Pour moi, Marie Darrieussecq, que j’ai plus écoutée que lue, est l’une des personnes les plus intelligentes sur Terre. Je note ce titre qui me tente énormément. Je me l’achèterai très vite, je pense. Merciiiii !
Je t’en prie. Je ne l’ai jamais écoutée mais ce que tu dis m’intrigue…
je ne connaissais pas ce titre (la couverture est terrible!) et j’avoue que je ne sais trop quoi penser de cet auteur…
Tu n’aimes pas cette photo ?
Quant à l’auteure, est-ce à cause des accusations de plagiat avec Marie NDiaye et Camille Laurens ?
Je me rappelle l’avoir lu, mais il ne m’a pas laissé un grand souvenir. J’ai lu truisme aussi, très bien mais je ne suis pas sûre d’avoir envie de le relire un jour 😉
Je serais curieuse de découvrir Truisme du coup tu vois… Bon début de semaine L’Or ! Je t’embrasse.
Encore une fois, tu me tentes beaucoup ! Hop, je note le titre ^^
Des bisous ♥
Sue-Ricette
Héhé, oups !
Ca a l’air fort, en effet… mais je ne sais pas si je pourrais… bon week-end, Soukee !
Je comprends… Bon début de vacances Fondant !
Drôle d’ambiance, ça doit être un peu dérangeant non?
Non, pas dérangeant. Tour s’évapore, le vide prédomine, l’absence est un personnage à part entière. C’est très fort…
Ça m’a l’air spécial. Je ne suis pas sûr que j’aimerais…
Ça l’est, sans conteste, et je comprends ton point de vue…
J’ai eu tellement de mal avec Puisqu’il faut aimer les hommes que je ne suis pas sûre de retenter l’expérience avec l’auteur. Pourtant elle a sorti un roman cette année, un peu roman d’anticipation qui a l’air plutôt pas mal.
Je te comprends, ça m’arrive d’être refroidie par un titre d’un auteur et d’être plus frileuse pour tenter l’expérience… Mais ce roman m’a vraiment plu ceci dit. 😉
Pour moi, Marie Darrieussecq, que j’ai plus écoutée que lue, est l’une des personnes les plus intelligentes sur Terre. Je note ce titre qui me tente énormément. Je me l’achèterai très vite, je pense. Merciiiii !
Je t’en prie. Je ne l’ai jamais écoutée mais ce que tu dis m’intrigue…
je ne connaissais pas ce titre (la couverture est terrible!) et j’avoue que je ne sais trop quoi penser de cet auteur…
Tu n’aimes pas cette photo ?
Quant à l’auteure, est-ce à cause des accusations de plagiat avec Marie NDiaye et Camille Laurens ?
Je me rappelle l’avoir lu, mais il ne m’a pas laissé un grand souvenir. J’ai lu truisme aussi, très bien mais je ne suis pas sûre d’avoir envie de le relire un jour 😉
Je serais curieuse de découvrir Truisme du coup tu vois… Bon début de semaine L’Or ! Je t’embrasse.
Encore une fois, tu me tentes beaucoup ! Hop, je note le titre ^^
Des bisous ♥
Sue-Ricette
Héhé, oups !
Ca a l’air fort, en effet… mais je ne sais pas si je pourrais… bon week-end, Soukee !
Je comprends… Bon début de vacances Fondant !
Drôle d’ambiance, ça doit être un peu dérangeant non?
Non, pas dérangeant. Tour s’évapore, le vide prédomine, l’absence est un personnage à part entière. C’est très fort…
Ça m’a l’air spécial. Je ne suis pas sûr que j’aimerais…
Ça l’est, sans conteste, et je comprends ton point de vue…
J’ai eu tellement de mal avec Puisqu’il faut aimer les hommes que je ne suis pas sûre de retenter l’expérience avec l’auteur. Pourtant elle a sorti un roman cette année, un peu roman d’anticipation qui a l’air plutôt pas mal.
Je te comprends, ça m’arrive d’être refroidie par un titre d’un auteur et d’être plus frileuse pour tenter l’expérience… Mais ce roman m’a vraiment plu ceci dit. 😉
Pour moi, Marie Darrieussecq, que j’ai plus écoutée que lue, est l’une des personnes les plus intelligentes sur Terre. Je note ce titre qui me tente énormément. Je me l’achèterai très vite, je pense. Merciiiii !
Je t’en prie. Je ne l’ai jamais écoutée mais ce que tu dis m’intrigue…
je ne connaissais pas ce titre (la couverture est terrible!) et j’avoue que je ne sais trop quoi penser de cet auteur…
Tu n’aimes pas cette photo ?
Quant à l’auteure, est-ce à cause des accusations de plagiat avec Marie NDiaye et Camille Laurens ?
Je me rappelle l’avoir lu, mais il ne m’a pas laissé un grand souvenir. J’ai lu truisme aussi, très bien mais je ne suis pas sûre d’avoir envie de le relire un jour 😉
Je serais curieuse de découvrir Truisme du coup tu vois… Bon début de semaine L’Or ! Je t’embrasse.
Encore une fois, tu me tentes beaucoup ! Hop, je note le titre ^^
Des bisous ♥
Sue-Ricette
Héhé, oups !
Ca a l’air fort, en effet… mais je ne sais pas si je pourrais… bon week-end, Soukee !
Je comprends… Bon début de vacances Fondant !
Drôle d’ambiance, ça doit être un peu dérangeant non?
Non, pas dérangeant. Tour s’évapore, le vide prédomine, l’absence est un personnage à part entière. C’est très fort…
Ça m’a l’air spécial. Je ne suis pas sûr que j’aimerais…
Ça l’est, sans conteste, et je comprends ton point de vue…
J’ai eu tellement de mal avec Puisqu’il faut aimer les hommes que je ne suis pas sûre de retenter l’expérience avec l’auteur. Pourtant elle a sorti un roman cette année, un peu roman d’anticipation qui a l’air plutôt pas mal.
Je te comprends, ça m’arrive d’être refroidie par un titre d’un auteur et d’être plus frileuse pour tenter l’expérience… Mais ce roman m’a vraiment plu ceci dit. 😉