Plaidoyer pour le bonheur, Matthieu Ricard

Plaidoyer pour le bonheur est un essai du moine bouddhiste tibétain Matthieu Ricard paru en 2003 aux éditions Nil.

Le bonheur, cet idéal après lequel l’humanité coure. Mais qu’est-ce que le bonheur, finalement ? Comment le trouver ? Et surtout, comment le garder ? C’est à travers son regard de moine bouddhiste que Matthieu Ricard apporte des éléments de réflexion à cette question.

Ouvrir un essai de Matthieu Ricard, c’est s’assurer de plonger dans un océan de mots intenses autant qu’inspirants, c’est partir à la découverte de réflexions pointues, de pensées profondes qui ouvrent l’esprit et amènent à cheminer.

Dans un style toujours abordable et clair, Matthieu Ricard offre à son lecteur une réflexion philosophique sur la question du bonheur, qui se penche à la fois du côté de la psychologie, des neurosciences mais aussi de la méditation. Il nous apprend à regarder en nous-même pour mieux y trouver une harmonie intérieure, une sérénité et un équilibre qui permettent de poser un regard bienveillant et altruiste sur le monde. Sans jamais être culpabilisant, il interroge le sens de l’existence et offre des clés pour la traverser le plus paisiblement possible, en acceptant ses émotions perturbatrices et en trouvant une paix intérieure.

Une très belle découverte, faite grâce à mon Yogi barbu (que je remercie, parce que je sais qu’il lit ces lignes). J’ai mis du temps à le lire, noyée sous la somme de livres à lire pour ma formation d’hypnothérapeute, mais je n’ai pas regretté une seconde de l’avoir ouvert. Je me suis régalée et j’y ai puisé beaucoup d’inspiration pour gagner davantage encore en sérénité.

Ouvrez ce livre. Ne passez pas à côté. Offrez-le autour de vous pour que bienveillance et clarté d’esprit règnent. De mon côté, je vais me pencher sur Plaidoyer pour les animaux qui m’attend depuis bien trop longtemps.

« En langage psychologique, voir la vie en or s’appelle optimisme, un mot qui, comme le bonheur, est souvent raillé. La vie en gris est pessimisme et la vie en rose naïveté. » (p.224)

« Mais il y a une dimension encore plus fondamentale de l’optimisme, celle de la réalisation du potentiel de transformation […] qui se trouve en chaque être humain, quelle que soit sa condition. C’est finalement cela qui donne un sens à la vie humaine. L’ultime pessimisme revient à penser que la vie dans son ensemble ne vaut pas la peine d’être vécue. L’ultime optimisme, à comprendre que chaque instant qui s’écoule est un trésor, dans la joie comme dans l’adversité. Ce ne sont pas là de simples nuances, mais une différence fondamentale dans la façon de voir les choses. Un tel écart de perspectives est lié au fait d’avoir ou non trouvé en soi cette plénitude qui est seule apte à nourrir une paix intérieure et une sérénité de tous les instants. » (p.241)