Mon pays oublié, Bakari Sellers
Mon pays oublié est un essai de l’avocat, homme politique et défenseur des droits civiques Bakari Sellers. Il est paru au début du mois chez Harper Collins.
Dans les États ruraux et pauvres du Sud des Etats-Unis, l’accès aux soins est difficile, l’eau courante n’est pas disponible partout tandis que les perspectives d’emploi rétrécissent comme peau de chagrin avec la délocalisation des usines. C’est là qu’a grandi Bakari Sellers, l’auteur de cet essai, et plus particulièrement à Denmark, petite ville de 3000 habitants à majorité afro-américaine. Reprenant le combat de son père pour les droits civiques, l’avocat et homme politique se bat aujourd’hui pour donner une voix à ces oubliés de la société américaine.
Comme sur bien d’autres sujets, j’ai des lacunes en histoire américaine. Et en découvrant cet essai, je me suis rendu compte que j’en avais encore plus sur la question des différences à travers le territoire. En ouvrant Mon pays oublié, j’ai appréhendé de l’intérieur les questions de la pauvreté, de la différence et de l’exclusion sociale. A travers le parcours de l’auteur, ses combats et ceux de ceux qui vivent encore dans la précarité de la Caroline du Sud, le lecteur découvre les inégalités liées au territoire mais aussi à l’Histoire. Anecdotes glaçantes et analyses émaillent le récit en lui apportant une résonance singulière.
Si le ton employé parfois un peu familier est étonnant dans un essai, le fond n’en demeure pas moins intéressant et engagé. L’auteur a le mérite de faire porter sa voix pour une cause qui le concerne et lui tient à cœur. Une découverte intéressante pour laquelle je remercie les éditions Harper Collins.
Effectivement ça doit être intéressant comme essai !
Oui, c’est intéressant et nécessaire.