Gone with the Wind T.1, Pierre Alary d’après le roman de Margaret Mitchell

Gone with the Wind est le premier tome du diptyque en BD de Pierre Alary d’après le roman de Margaret Mitchell. Il est paru en avril dernier chez Rue de Sèvres.

Scarlett O’Hara, jeune fille d’une riche famille d’Atlanta au sud des Etats-Unis, connait une vie douce et confortable, menée au rythme de son caractère déterminé et audacieux. Lorsque la Guerre de Sécession débute en 1861, ses repères s’écroulent, et de lourdes responsabilités s’imposent à elle. Au milieu de la destruction et de la mort, Scarlett rêve pourtant d’amour : celui pour Ashley Wilkes, pourtant promis à une autre, et qu’elle porte secrètement depuis toujours. L’arrivée de Rhett Butler, homme sans foi ni loi, aussi immoral que séduisant, rebattra de nouveau les cartes dont la jeune fille dispose pour atteindre le bonheur.

De Scarlett O’Hara, je ne connaissais que le nom. J’étais littéralement passée entre les mailles du filet d’Autant en emporte le vent, qu’il s’agisse du roman ou de l’adaptation cinématographique de Victor Fleming. Et bizarrement, j’ai eu envie de plonger dans cette oeuvre phare en rentrant par la porte de cette adpatation en BD. Et honnêtement, j’ai bien fait.

Pierre Alary, dont j’avais adoré les précédentes adaptations Retour à Killybegs et Mon traître, nous offre ici un album magistral, dense autant qu’accessible. L’intensité dramatique de l’intrigue est donnée dès la couverture et le lecteur plonge immédiatement dans cette propriété du Sud des Etats-Unis, alors que la la Guerre de Sécession est sur le point de débuter. L’intrigue tourne autour de la passion dévorante de Scarlett pour Ashley Wilkes et la réalité d’un état rongé par la guerre, où la famine et la violence font rage.

Les illustrations de Pierre Alary nous entraînent en quelques planches dans cette ambiance tantôt légère et romantique tantôt lourde et dramatique. Les personnages imaginés par Margaret Mitchell prennent vie et s’incarnent au fil des pages. Les 150 pages de cette première partie s’engloutissent le temps d’une respiration, laissant le lecteur en apnée. Bref, une réussite à tous points de vue, un album absolument magistral que j’ai adoré. Et qui me fait davantage comprendre l’universalité de l’œuvre originelle. Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour la découverte de cet album.