Essais

La bibliothèque, la nuit, Alberto Manguel

bibliothequeVoilà une lecture faite très récemment et que j’ai adorée. La bibliothèque, la nuit est un essai d’Alberto Manguel, écrivain, traducteur et éditeur argentin, paru aux éditions Actes Sud en janvier 2009.
Après Une histoire de la lecture, Alberto Manguel nous livre ici une réflexion sur les bibliothèques, privées ou publiques, immenses ou composées de quelques titres, classées selon un ordre précis ou de façon arbitraire, bref,
une réflexion sur tout rassemblement de livres en un endroit donné.
Il mêle à sa réflexion des anecdotes personnelles, fait des détours historiques et nous donne l’exemple de bibliothèques connues ou encore celles d’auteurs célèbres, comme Jorge Luis Borges, qu’il a beaucoup côtoyé.

J’ai adoré cet essai, ayant l’impression de m’immiscer dans les plus grandes bibliothèques du monde et de fouiner dans celles de certains auteurs pour comprendre comment ils classaient leurs livres et en apprendre un peu plus sur leurs habitudes de lecteurs.
Manguel nous livre ici une merveille de réflexion sur les bibliothèques, dans la droite lignée de son essai précédent sur la lecture,
un essai à la fois documenté et très accessible, accompagné de nombreuses photos et illustrations.
La traduction de Christine Le Boeuf, qui avait déjà traduit
Une histoire de la lecture permet au lecteur de se plonger facilement dans cet essai et de se laisser porter par les réflexions de Manguel.
Je vous préviens, on ne regarde plus sa propre bibliothèque du même oeil ensuite ! Et on s’interroge sur sa propre manie de classification…

« En entrant dans une bibliothèque, je suis toujours frappé par la façon dont elle impose au lecteur, par ses catégories et son ordre, une certaine vision du monde. » p.57

« Ensemble, la conservation électronique et la conservation matérielle des imprimés représentent pour une bibliothèque l’accomplissement d’au moins l’une de ses ambitions : être complète.  » p.89

« Toute bibliothèque est par définition un choix, et son envergure est par nécessité limitée. Tout choix en exclut un autre, celui qui n’a pas été fait. La lecture coexiste de toute éternité avec la censure. » p.118

« Toute bibliothèque, du simple fait de son existence, évoque son double interdit ou oublié : une bibliothèque invisible mais impressionnante, composée des livres qui, pour des raisons conventionnelles de qualité, de sujets ou même de volume, ont été jugés indignes de survivre sous ce toit particulier. » p.125

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Anonyme
Anonyme
2024 années il y a

J’attends encore de croiser son essai sur la lecture avant de me jeter sur celui-ci

Anonyme
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2024 années il y a

il m’a l’air bien et l’illustration de la couv me plait!

Anonyme
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2024 années il y a

Je ne peux que vivement vous le conseiller !! Par contre Cynthia, je l’ai préféré à « Une Histoire de la lecture ». Tu me diras si tu lis les deux…

Anonyme
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2024 années il y a

Mes yeux se sont posés sur ce titre quand je suis allé à Ombre Blanche il y a 3 jours et il m’a tenté ! Maintenant que j’ai découvert qu’il faisait parti de tes « coups de coeur » je vais aller le chercher (mais ailleurs)

Anonyme
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2024 années il y a

Dommage que tu ne l’ai pas vu chez moi, je te l’aurait prêté avec joie !!!

Anonyme
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2024 années il y a

Oulala soukee, celui-la je le note et je le commande au Père Noêl!!

Anonyme
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2024 années il y a

Tu m’en diras des nouvelles alors looklulu !! [Clin d oeil]

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