Mémoires de la forêt : Les souvenirs de Ferdinand Taupe, Mickaël Brun-Arnaud
Mémoires de la forêt est un roman écrit par Mickaël Brun-Arnaud et illustré par Sanoé. Il est paru en mars dernier à L’École des Loisirs.
Au coeur de la forêt de Bellécorce, Archiblad Renard tient une librairie où chacun peut venir déposer le livre qu’il a écrit. Le jeune renard voit défiler beaucoup des habitants de la forêt dans sa librairie nichée au creux d’un chêne. Mais un jour, Ferdinand Taupe fait appel à lui : touché par la maladie de l’Oublie-Tout, son ami cherche désespérément les souvenirs qu’il a consignés dans son livre qui a disparu de la librairie. Un mystérieux acheteur en a fait l’acquisition, empêchant Ferdinand d’avoir accès à son passé. Heureusement, de vieilles photographies de lieux vont permettre aux deux amis de se lancer sur la piste des souvenirs de Ferdinand.
Quel coup de cœur ! Véritablement… Si vous voyez beaucoup passer ce roman autour de vous, c’est complètement normal : c’est un petit condensé de poésie et d’humanité. Partis à l’aventure, les deux amis remontent véritablement le fil de la mémoire de Ferdinand et abordent avec beaucoup de douceur et de finesse la question de la maladie d’Alzheimer. L’auteur, qui a travaillé pendant dix ans en hôpital pour accompagner les personnes atteintes de maladies neuro-évolutives, maîtrise le sujet et l’aborde avec beaucoup de douceur et de bienveillance. Les notions d’amitié, de courage et de respect sont abordés en filigrane tout au long du texte et le récit, qui prend la tournure d’un roman d’aventure, se dote d’une singularité très attachante. Loin des héros archétypaux, les deux compères dépassent leurs peurs et sortent de leur zone de confort pour aller explorer la forêt et partir à la rencontre de ceux qui ont croisé Ferdinand et peuvent lui raconter des bouts de son histoire. Le dénouement, magnifique, m’a laissée littéralement en larmes.
Les illustrations de Sanoé sont par ailleurs de véritables merveilles qui offrent au texte un petit côté suranné irrésistible. La forêt, tout comme les personnages, sont mis en images avec beaucoup de soin et de détails et permettent une véritable plongée dans cet univers naturel si agréable.
Bref, je le redis : un énorme coup de cœur de mon côté (et je suis loin d’être la seule !). J’ai hâte de découvrir la suite, Les Carnets de Cornélius Renard. Un grand merci à L’École des Loisirs pour cette fabuleuse découverte.
J’ai mis une alerte sur Gibert pour le trouver d’occasion =)
Oh tu vas adorer, j’en suis certaine. C’est une petite pépite à garder précieusement, tant pour son texte que ses images.
une très jolie lecture, très touchante mais drôle aussi (et gourmande !)
Oh oui, un véritable coup de coeur de mon côté !