Une saison au bord de l’eau, Jenny Colgan
Une saison au bord de l’eau est le premier tome de la nouvelle série de la romancière britannique Jenny Colgan. Il est paru en 2018 aux éditions Prisma.
Flora MacKenzie travaille à Londres dans un grand cabinet d’avocats. Pour la jeune assistante juridique de vingt-six ans, la vie n’est que métro-boulot-dodo, prise en tenaille dans un rythme infernal. Mais lorsqu’une grosse affaire la fait retourner sur Mure, son île natale au Nord de l’Écosse, la jeune femme voit son fragile équilibre basculer. Partie sans un regard en arrière trois plus tôt après le décès de sa mère, elle y retrouve son père et ses trois frères qui gèrent l’exploitation agricole familiale. Les conditions de vie y sont dures, sa famille taiseuse, et Flora ne se sent pas la bienvenue sur son île. Accaparée par l’affaire de construction d’éoliennes offshore qui l’amène, la jeune femme se sent étrangère en ces lieux et incapable de communiquer avec ses frères et son père. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur le vieux carnet de recettes de sa mère.
Vous le savez, entre Jenny Colgan et moi, c’est une grande histoire d’amour. J’ai adoré sa série La petite boulangerie et plus récemment celle du Cupcake Café. J’avais donc hâte de découvrir cette nouvelle série qui s’annonçait encore une fois bien doudou, mais pas que.
Force est de constater qu’avec ce nouveau roman, Jenny Colgan prend un virage en masculinisant beaucoup son intrigue. La jeune Flora évolue en effet dans un univers masculin et la jeune femme souffre de l’absence de sa mère, seule figure maternelle réconfortante dans sa vie. L’auteure aborde cette question du deuil en pointillés, et fait de Flora un personnage très seul, malgré une vague connaissance de travail et une amie d’enfance sur l’île. Les hommes sont omniprésents dans l’intrigue, que ce soit ses frères et leurs difficultés à communiquer entre eux et avec elle, son père, grand taiseux devant l’âtre, Colton, le gros client qui l’a fait venir sur l’île pour le défendre face aux habitants, Joel, son patron pour qui elle en pince, Charlie, le grand gaillard de l’île qui lui fait des œillades discrètes, l’environnement de Flora n’est quasi que masculin et ça change ! Jenny Colgan veut-elle donner plus de place aux hommes dans ses romans feel good pour être dans l’air du temps ? Allez savoir… En tout cas, ce tournant est intéressant et lui permet de donner vie à des personnages secondaires plus fouillés que dans ses précédents romans et de de dépeindre une héroïne aux fragilités évidentes qui se débat dans un monde plus rude, qu’il s’agisse de son milieu professionnel ou des conditions de vie sur l’île.
Hormis cette masculinisation de l’intrigue, Jenny Colgan nous livre ici un roman dans l’exacte lignée de ses précédentes séries avec une héroïne fragile, malmenée émotionnellement par la vie et qui trouve dans la cuisine et la pâtisserie le réconfort dont elle a besoin. J’ai eu un peu l’impression de lire un mélange entre La petite boulangerie et Le Cupcake Café au milieu du livre, mais le roman demeure plus sombre, notamment avec la question du deuil inachevé de Flora et celle lancinante de ne sentir à sa place nulle part. Le cadre, enfin, est lui aussi intéressant, puisque l’auteure situe son intrigue sur une île fictive du nord de l’Écosse et fait la part belle aux traditions de son île d’origine.
Bref, encore une lecture doudou même si la violence de la nature écossaise fait écho à la dureté de la vie de la jeune Flora. Heureusement, Jenny Colgan saupoudre le tout d’un soupçon de pâtisserie et de cuisine roborative qui calment les esprits échauffés et réparent les âmes brisées. J’ai hâte de lire le second tome, même si je ne pense pas être réellement surprise par la suite de l’intrigue !
Toutes les informations sont sur la page du Challenge Feel Good ou sur Instagram avec le hashtag #challengefeelgoodsaison2
J’hésite à commencer cette série car j’avais été déçue par Noël à la petite boulangerie. Mais comme tu dis, si les personnages masculins sont plus denses, ça peut être intéressant ! Bonne suite de challenge !
J’avais été déçue par Noël à la petite boulangerie mais agréablement surprise par la suite du Cupcake café. Avec cette série, on reste quand même dans du Jenny Colgan mais avec des personnages masculins plus denses et une intrigue en Ecosse. Et rien que pour ça, moi je valide… Mais je comprends tes réticences.😉
C’est avec ce roman que j’ai commencé ma découverte de Jenny Colgan et celui-ci m’avait beaucoup plu ! J’ai adoré aussi La petite boulangerie du bout du monde (sauf celui à Noël qui m’a déçue), par contre, j’ai eu beaucoup de mal avec Le cupcake café sous la neige…
Et sinon, avec un peu de retard, ma participation pour hier : https://www.laplanquealibellules.fr/2020/01/challenge-feel-good-4-romans.html/
Tout pareil que toi : j’ai adoré La petite boulangerie mais j’ai été déçue par celui à Noël, j’ai eu du mal avec le Cupcake mais le second sous la neige m’a par contre beaucoup plu le mois dernier. 🙂
Et je découvre cette série qui me plaît vraiment pas mal.
Je file voir ta participation du coup !
Belle journée !