Neige, Maxence Fermine
Découvert il y a quelques mois chez Cynthia, ce premier roman de l’écrivain français Maxence Fermine publié en 1999 faisait partie de mes priorités de lecture.
1884. Le jeune Yuko, promis à une carrière militaire ou religieuse, fait le choix de devenir poète. Son sujet ? La neige. Sa méthode ? Des haïkus, poèmes japonais en trois vers et dix-sept syllabes.
Pour se perfectionner dans son art, le jeune homme part à la rencontre d’un vieux peintre spécialisé dans les couleurs.
D’une beauté époustouflante, ce roman subjugue son lecteur dès la première page. L’écriture de Maxence Fermine est d’une poésie rare, en écho au sujet de son roman : les haïkus.
L’intrigue développée est simple : le jeune Yuko veut perfectionner son art auprès d’un vieil homme, afin de donner de la couleur à ses haïkus monochromes consacrés à la neige.
On suit avec délice le délicat parcours de ce jeune poète, ponctué de haïkus d’une beauté rare.
Que dire de plus si ce n’est que je suis enchantée au plus haut point et charmée par l’écriture de Maxence Fermine ? Vous en dire plus serait vous gâcher le plaisir de découvrir ce très court roman (96 pages) que je sacre douzième coup de cœur de mon année 2010. De quoi décider les indécis, non ?
« La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.
Il porte un nom. Un nom d’une blancheur éclatante.
Neige. » (p.13)
« Un matin, le bruit du pot d’eau qui éclate dans la tête fait germer une goutte de poésie, réveille l’âme et lui confère sa beauté. C’est le moment de dire l’indicible. C’est le moment de voyager sans bouger. C’est le moment de devenir poète. » (p.16)
« Un matin, on se réveille. Il est temps de se retirer du monde pour mieux s’en étonner.
Un matin, on prend le temps de se regarder vivre. » (p.16)
« Le plus difficile, pour le poète, c’est de rester continuellement sur le fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe. » (p.81)
Je l’ai beaucoup aimé également !
J’aime bien les extraits que tu as choisis: je retiens le titre de ce livre!
c’est vrai qu’il a l’air très beau ce livre !
Un très beau livre qui reste pour moi aussi un grand coup de coeur ! Je suis ravie que tu en parles A bientôt pour de nouveaux coups de coeur !!
Un livre magnifique que j’ai découvert il y a plusieurs années.
Ce fut un gros coup de coeur pour moi aussi, tout comme « Soie » d’Alessandro Baricco ! Je suis contente qu’il t’ait tant plu
En effet,je note ce titre.
Sans ton billet at l’avis de Cynthia, je crois que je n’aurais jamais ete tentee !!
C’était un coup de cœur pour moi aussi ! Il me tarde de lire d’autres livres de Maxence Fermine !
Brrr, quel mauvais souvenirs ces haïkus avec les élèves… du coup, ça ne me donne pas envie !
On me l’a offert il y a quelques années et le résumé ne m’emballait pas vraiment, mais comme je n’avais pas d’autre livre sous la main, je m’y suis mise, et là j’ai été subjuguée par la beauté des mots de Maxence Fermine. Un coup de coeur pour moi aussi.
@patacaisse : Comment ne pas aimer ? Je m’interroge… @Mango : Je pense qu’il te plaira à coup sûr ! @Anne Sophie : Aucune excuse : il faut que tu le lises !! @yuko : Contente qu’il t’ait plu aussi ! @DeL : Heureusement que je l’ai vu chez Cynthia, sinon je serai passée à travers les mailles de ses filets… Ça aurait été bien dommage ! @Cynthia : Un GRAND merci à toi d’en avoir parlé sur ton blog ! Sans ça, je ne l’aurai peut-être pas découvert… @Alex-Mot-à-Mots : Je ne peux que te le conseiller très très… Lire la suite »
J’ai aimé ce bouquin mais sans plus. J’ai, comme tout lecteur, été charmé par la poésie qu’il dégage mais j’ai regretté l’emploi de certains mots qui rompent le charme (Femme accroupie urine et fait fondre la neige).
Bonne journée.
« Epoustouflant »… waouh Soukee ! Je prends ton lien. Bisous
@Philippe D.
Je comprends en effet, que ça puisse rompre le charme… Pour autant, je n’en avais pas souvenir. Bonne journée à vous aussi.
@Syl.
Je t’avais dit que j’avais adoré ! Bizz et bon weekend !
Pour répondre aussi à Philippe, le haïku reprend aussi le quotidien dans ses phases les plus primaires… Le poète voit, le poète exprime. J’ai bien aimé justement cet haïku qui m’a fait sourire.