Un putain de salopard T.2 O Maneta, Loisel et Pont

O Maneta est le deuxième tome de la série Un putain de salopard imaginée par Régis Loisel et mise en images par Olivier Pont. Il est paru la semaine dernière aux éditions Rue de Sèvres.

Brésil, 1972. La situation est critique du côté de Baïa et Max, qui sont obligés de s’enfoncer dans la forêt amazonienne pour échapper aux hommes de main du camp minier. Max tombe malade mais Baïa, qui connaît plantes et remèdes naturels, s’occupe de lui. Au détour d’une cueillette, elle tombe sur la carcasse d’un avion dans lequel elle trouve le squelette d’un enfant, menotté par les mains. Du côté de Christelle et Charlotte, la situation n’est pas meilleure : forcées de fuir le dispensaire après avoir tué et blessé deux hommes venus les agresser, les deux jeunes infirmières ont trouvé refuge chez leur amie Corinne avec la jeune femme qu’elles ont sauvé des griffes des hommes du camp minier. Mais l’étau se resserre progressivement alors que leurs assaillants les recherchent.

Le premier tome de cette série avait été un véritable coup de cœur l’an dernier. Et cette suite ne fait que confirmer mon avis sur cette série : c’est du bon, du très bon même. Bon, il faut être au courant dès le début, ça ne sera ni gentillet, ni rempli de bons sentiments. Non, ici, c’est le Brésil des années 1970, en plein coeur de trafics de drogues, de femmes et de violence. Nos quatre jeunes héros se retrouvent embringués dans des histoires dont ils ne mesurent ni la dangerosité ni les frontières. La situation leur échappe rapidement et ils quittent rapidement leur monde pacifique hérité de leurs années flower power.

Le scénario se complexifie tout en gagnant en densité. Le rythme est soutenu et ce second tome fait progresser l’intrigue à grand pas sans pour autant en laisser deviner son dénouement.

Les dessins d’Olivier Pont gagnent de leur côté en dynamisme. L’écriture cinématographique de son style devient de plus en plus visible et les plans sont de plus en plus audacieux. C’est vivant, la forêt amazonienne est troublante de réalisme et l’ambiance est là, moite, chaude, poussiéreuse et remplie d’insectes et de reptiles. Bref, on s’y croit.

Un deuxième tome que j’ai dévoré d’une traite, avide de connaître le dénouement de cette histoire. A découvrir d’urgence ! Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cet album, j’attends la suite avec impatience !

Cette semaine, c’est Noukette

qui nous accueille chez elle et rassemble les billets des amoureux des bulles !