Le château des étoiles T.6 Alex Alice

L’exposition interplanétaire de 1875 est le sixième et dernier tome du Château des étoiles, brillante série imaginée et mise en dessins par Alex Alice. Il est paru fin septembre chez Rue de Sèvres.

Rien ne va plus pour les Chevaliers de l’Ether : tandis que Séraphin croupit en prison, la Princesse de Mars est retenue en otage pour être exhibée lors de l’exposition interplanétaire qui s’ouvrira à Paris le 25 avril 1875. Il faut agir vite afin que les dirigeants du monde entier ouvrent les yeux sur les ravages de la conquête spatiale. Heureusement, Séraphin possède des alliés précieux qui vont l’aider dans son entreprise folle : celle de braquer l’exposition pour faire éclater la vérité.

Vous le savez si vous êtes un lecteur régulier de ce blog : j’adore cette série, découverte dès sa parution. Je suis avec un plaisir intact chaque tome et je me délecte du travail visuel qu’Alex Alice offre à son lecteur. J’ai ouvert ce dernier tome avec une pointe de nostalgie, déjà triste à l’idée de terminer une série que j’ai adorée et que je garde précieusement dans ma bibliothèque. Mais si avec ce dernier tome, Alex Alice met un point final aux aventures de l’éther, il laisse néanmoins une porte ouverte pour la suite. Ouf !

Comme l’indique son titre, ce sixième tome a pour cadre principal l’exposition interplanétaire organisée en 1875. Mêlant comme à son habitude Histoire et fiction, Alex Alice imagine une exposition de grande envergure, visant à présenter aux puissants de la Terre les avancées en matière de conquête et d’avilissement des autres peuples de l’Univers. Le propos dénonce évidemment, et malgré les couleurs douces et les visages ronds de certains personnages, la critique est sous-jacente. L’intrigue est rondement menée et très dynamique, s’ouvrant sur la captivité de Séraphin pour rapidement déboucher sur le sabotage de ladite exposition. Impossible de reposer ce tome tant le rythme est soutenu et le suspense bien distillé.

Alex Alice passe un niveau supérieur avec des planches à couper le souffle (l’album réserve même une petite surprise quant à l’exposition que je vous laisse découvrir) et l’ensemble est réellement une petite merveille.

Une lecture qui m’a enchantée, vous l’aurez compris. Encore plus parce que j’ai eu la chance d’assister à une rencontre Vleel avec l’auteur il y a quelques jours (le replay n’est pas encore disponible à l’heure où j’écris ces lignes) et j’en suis ressortie absolument enchantée. Alex Alice nous a fait le bonheur immense de nous partager des documents qui l’inspirent visuellement et de nous parler de son processus créatif et j’ai même pu lui poser la question du parallèle visuel avec Miyazaki que j’avais relevé dès le premier tome. Bref, une rencontre coup de coeur avec un auteur humble et accessible et une série que je vous encourage encore une fois à découvrir si ce n’est pas encore fait.