Soie, Alessandro Baricco
Cela faisait longtemps que je voulais lire ce court roman d’Alessandro Baricco, publié pour la première fois en France en 1997. Après avoir longuement réfléchi, j’ai décidé de le classer non pas en littérature italienne (où il aurait tout à fait sa place) mais en littérature japonaise, même si l’appellation »littérature sur le Japon » serait plus appropriée (mais dans ce cas là, je ne m’en sortirai pas des catégories !)
1861. Hervé Joncour s’occupe d’acheter et de vendre des vers à soie pour les filatures du petit village de Sud de la France où il vit, paisiblement, avec son épouse.
Alors qu’il commerce d’ordinaire avec des pays méditerranéens, cette année, une dramatique épidémie s’abat sur les vers à soie et leurs précieux œufs.
Pour sauver son village de la ruine, Hervé s’embarque pour le Japon, où, dit-on, les vers à soie sont saufs.
Une fois là-bas, il fait la rencontre d’une jeune occidentale envoûtante…
Qu’il est difficile de ne pas en dire trop ! La longueur de ce roman ne me permet pas de développer outre mesure son intrigue, sous peine d’en dévoiler ce qui fait son essence.
Je vais donc rester évasive, et vous parler plutôt des sensations que j’ai éprouvées durant cette lecture. Beaucoup de plaisir, déjà, à la découverte de la plume de Barrico, imagée et poétique à souhait. Un sentiment bizarre d’immersion totale dans cette intrigue dramatique empreinte de poésie.
Malgré les 120 pages de son roman, Alessandro Baricco nous entraîne dans un univers de lenteur où certains gestes sont décortiqués à l’extrême. Paradoxalement, les années passent rapidement, rythmées par certaines répétitions, tant dans l’intrigue que dans la narration… Je n’en dirai pas plus !
Se plonger dans ce roman c’est comme embarquer avec Hervé Joncour pour le Japon, contrée inconnue et ô combien source de fantasmes au XIXe.
Petit florilège des citations qui m’ont marquée :
« On était en 1861. Flaubert écrivait Salammbô, l’éclairage électrique n’était encore qu’une hypothèse et Abraham Lincoln, de l’autre côté de l’Océan, livrait une guerre dont il ne verrait pas la fin. » (p.7)
« Elle pleuvait, sa vie, devant ses yeux, spectacle tranquille. » (p.36)
« Elle gardait les lèvres entrouvertes, on aurait dit la préhistoire d’un sourire. » (p.53)
Beaucoup de poésie, une belle écriture … ah, que des bons souvenirs!
Ce livre est une petite merveille.
Un coup de coeur pour moi et l’un de mes livres préférés !!!
tu ravives mon envie de lire ce roman qui a eu tant de succès!
J’avais été déçue par ma lecture j’en attendais beaucoup aussi, ce roman trop court ne m’avait pas trop touché!
Je n’ai toujours pas lu ce livre et pourtant j’aime bien les vers à soie ! (si, si ! mais pas comme animaux de compagnie, disons que j’ai déjà fait un élevage que j’ai trouvé fort intéressant…)
J’ai lu que du bien sur ce livre : Il me le faut !!!!
Je note, il a l’air sublime!
C’est marrant cet angouement littéraire pour le Japon…
Un roman lu il y a quelques années, mais toujours dans mon coeur.
J’ai trouvé l’écriture de ce livre très poétique et réellement magnifique mais je n’ai pas réussi à adhérer à l’histoire… Ce fut donc une grosse déception pour moi qui en attendait certainement beaucoup trop…
Note (sans hesitation) !
@clara : Oh que oui… @Jo : Tout à fait d’accord avec toi ! @Cynthia : Je le savais ! Je l’avais lu sur ton blog ! Merci de m’avoir rappelé qu’il fallait que je le découvre au plus vite ! @choupynette : Comment ne pas t’encourager de le lire au plus vite ?? @Emilie : Ah bon ? Tu es la première que ce livre n’ait pas touchée… @kathel : [Rire moqueur] Alors ce roman est fait pour toi !! [Clin d oeil] @Liyah : Il te plaira, c’est évident ! @evertkhorus : Il est absolument sublime, c’est le… Lire la suite »